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|gf=<b>nam</b>,⁴<br /> <b>I</b> particule d’affirmation qui attire l’attention sur un fait :<br /><b>1</b> de fait, voyons, en vérité, en réalité : [[obsecro]], tace. — Nam [[hic]] [[nunc]] [[licet]] dicere, [[nos]] sumus Pl. Cas. 196, de grâce, tais-toi. — Voyons en vérité, ici, à présent nous pouvons parler, nous ne sommes que nous, cf. Mil. 629 ; Capt. 896 || [en part. dans les interrog.] : scelestissumum te [[arbitror]]. — Nam [[quamobrem]] ? Pl. Amph. 552, je te crois un franc scélérat. — Voyons, pourquoi ? cf. Pl. Most. 644 ; Rud. 687 ; Epid. 132 ; Aul. 42, 44 ; etc. ; da [[mihi]], optuma [[femina]], manum. — Ubi east ? [[quis]] east [[nam]] optuma ? Pl. Aul. 136, donne-moi la main, excellente femme. — Où [[est]]-elle ? qui [[est]]-elle donc [[cette]] excellente femme ? cf. Pl. Aul. 427 ; Bacch. 1114 ; Most. 258, etc. ; scis [[nam]], [[tibi]] quæ præcepi ? Pl. Pers. 379, sais-tu, voyons, ce que je t’ai recommandé ?<br /><b>2</b> il [[est]] un fait, c’[[est]] que : an [[tibi]] fabellæ videntur ? [[nonne]] ab A. Postumio ædem Castori et Polluci dedicatam, [[nonne]] [[senatus]] [[consultum]] de Vatinio vides ? Nam de [[Sagra]] Græcorum [[etiam]] [[est]] vulgare [[proverbium]]... Cic. Nat. 3, 13, eh [[quoi]] ! ce sont des fables à tes yeux ? pourtant ne vois-tu pas le temple dédié par A. [[Postumius]] à [[Castor]] et [[Pollux]] ? ne vois-tu pas le sénatus [[consulte]] en faveur de [[Vatinius]] ? et c’[[est]] un fait que sur l’affaire de la Sagre, il y a même un proverbe répandu chez les Grecs..., cf. Cic. Arch. 23 ; Fin. 1, 12 ; Div. 2, 97 ; Tusc. 4, 52, etc. || [sert souvent à introduire une autre idée, un autre fait ; on le traduit approximativement par « quant à », mais il a [[plus]] de vivacité que [[autem]] auquel il correspond souvent] : Cic. Br. 239 ; Nat. 1, 27 et 28, etc. || [en part. dans les interrog. oratoires et dans ce que la rhét. appelle prétérition] : Cic. Læl. 104 ; Verr. 2, 5, 158 ; Nat. 3, 38 ; Tusc. 4, 37 ; Div. 1, 26, etc. || [souvent aussi avec [[quod]] de transition] quant à ce fait que : Cic. de Or. 1, 234 ; 1, 254 ; Tusc. 3, 73 ; 4, 57 ; Div. 2, 66 ; 2, 68, etc.<br /><b>3</b> il [[est]] un fait, c’[[est]] que [introduisant une réserve ; comparer le français « par exemple »] : P. Rutilii adulescentiam ad opinionem et innocentiæ et juris scientiæ P. Mucii commendavit [[domus]]. Nam L. [[quidem]] [[Crassus]]... [[non]] [[aliunde]] [[mutuatus]] [[est]], [[sed]] [[sibi]] [[ipse]] peperit laudem... Cic. Off. 2, 47, P. [[Rutilius]] dans sa jeunesse eut, pour acquérir sa réputation d’intégrité à la fois et d’habileté dans le droit, la recommandation d’avoir séjourné dans la maison de P. [[Mucius]] ; par exemple, L. [[Crassus]], lui, n’emprunta pas ailleurs, mais se créa à lui-même sa gloire..., cf. Cic. Br. 161 ; 175 ; 178 ; 222 ; 228 ; etc.<br /> <b>II</b> [conj. servant à confirmer] de fait :<br /><b>1</b> Euclionis filiam laudant ; [[sapienter]] [[factum]] et consilio bono ; [[nam]] [[meo]] [[quidem]] [[animo]] si [[idem]] faciant ceteri... Pl. Aul. 478, ils louent la fille d’Euclion ; ils trouvent que j’agis sagement et en prenant un bon [[parti]] ; le fait [[est]] que, à mon sens du moins, si tous les autres agissaient ainsi..., cf. Pl. Most. 858 ; unum [[illud]] [[mihi]] videris imitari orationis [[genus]]. — Vellem [[fortasse]] ; [[quis]] [[enim]] id potest [[aut]] [[umquam]] poterit imitari ? [[nam]] sententias interpretari [[perfacile]] [[est]] : [[quod]] [[quidem]] [[ego]] facerem, [[nisi]] [[plane]] [[esse]] vellem [[meus]] Cic. Leg. 2, 17, il n’y a qu’une chose que tu me sembles imiter, son style. — Tout au [[plus]] en aurais-je la volonté ; car qui peut ou pourra jamais l’imiter ? de fait, ce sont les idées qu’il [[est]] très [[facile]] de reproduire, et cela, pour mon [[compte]], je l’aurais accompli, si je n’avais voulu être absolument moi-même, cf. Cic. Off. 3, 28 ; 3, 32 ; Leg. 2, 28 ; Br. 297 ; Fin. 2, 35 ; Tusc. 1, 57 ; etc. || [dans une réponse [[confirmative]] : de iis, [[credo]], rebus, inquit [[Crassus]], ut in cretionibus scribi solet « quibus sciam poteroque ». — Tum [[ille]] : [[nam]] [[quod]] tu [[non]] poteris [[aut]] nescies, [[quis]] [[nostrum]]... Cic. de Or. 1, 101, je parlerai, j’imagine, répartit [[Crassus]], sur les sujets où, comme on le dit dans les actes d’héritage, je saurai et je pourrai. — Alors lui : de fait, sur ce que toi tu ne pourras pas ou que tu ne sauras pas, qui de nous..., cf. Cic. de Or. 2, 144 ; Verr. 2, 1, 133 ; 2, 72<br /><b>2</b> [confirmatif et explicatif] de fait, car, c’[[est]] que : is [[pagus]] appellabatur [[Tigurinus]] ; [[nam]] [[omnis]] [[civitas]] Helvetia in [[quattuor]] pagos divisa [[est]] Cæs. G. 1, 12, 4, [[cette]] circonscription était celle des Tigurins ; car tout l’état Helvète [[est]] divisé en quatre circonscriptions, cf. Cic. Læl. 82 ; Part. 38 ; Or. 147, etc. || [introduit des parenthèses] : colenda [[justitia]] [[est]], tum ipsa [[per]] [[sese]] ([[nam]] [[aliter]] [[justitia]] [[non]] esset), tum... Cic. Off. 2, 42, il faut pratiquer la justice, d’abord pour elle-même (car autrement ce ne serait pas la justice), ensuite..., cf. Cic. Leg. 2, 1, etc. || [reprend le développ<sup>t</sup> après une parenthèse] : Cic. Planc. 98<br /><b>3</b> de fait, ainsi, par exemple : [[multi]] [[uno]] tempore oratores floruerunt ; [[nam]] et [[Albinus]]... et... Cic. Br. 81, beaucoup d’orateurs fleurirent à la même époque ; ainsi d’une part [[Albinus]]..., d’autre part..., cf. Cic. Off. 1, 32 ; 2, 65 ; Rep. 1, 44 ; Leg. 1, 41 ; de Or. 2, 221 ; 2, 237, etc. || [introduit un développ<sup>t</sup> annoncé] : [[quid]] [[tamquam]] notandum et animadvertendum sit in Hortensio, [[breviter]] [[licet]] dicere. Nam is [[post]] consulatum... Cic. Br. 320, ce qui mérite chez [[Hortensius]] d’être pour ainsi [[dire]] noté et critiqué, je puis l’indiquer brièvement. De fait, après son consulat..., cf. Cic. Arch. 28 ; Or. 174 ; Ac. 1, 4, etc. || [souvent même, il équivaut au français « à savoir » ou à [[nos]] deux points, suivis de guillemets] : [[duplex]] [[est]] [[ratio]] veri reperiendi... ; [[nam]] [[aut]]... [[aut]] Cic. Tusc. 3, 56, il y a deux façons de découvrir le vrai : ou bien..., ou bien..., cf. Cic. Tusc. 1, 72 ; 5, 9 ; Off. 1, 9 ; 1, 96 ; 2, 52 ; Div. 1, 46 ; 1, 101 ; Nat. 2, 128 ; Verr. 2, 4, 61, etc.<br /> <b>III</b> [conjonction causale] car, en effet ; [emploi le [[plus]] fréquent ; parfois suivie d’une construction paratactique] : clausulas diligentius [[etiam]] servandas [[esse]] [[arbitror]] [[quam]] superiora, [[quod]] in [[eis]] [[maxime]] [[perfectio]] [[atque]] [[absolutio]] judicatur. Nam [[versus]] æque [[prima]] et media et extrema [[pars]] attenditur... ; in oratione [[autem]] [[pauci]] [[prima]] cernunt, postrema [[plerique]]... Cic. de Or. 3, 192, il faut, à mon [[avis]], soigner même davantage les fins de phrase que les parties antérieures, parce que c’[[est]] là surtout qu’on [[juge]] la perfection absolue. En effet, tandis que dans le vers on fait attention également au début, au milieu, à la fin..., dans la prose au contraire peu d’auditeurs remarquent les débuts de la phrase, mais presque tous en remarquent la fin..., cf. Cic. Off. 3, 22 ; Leg. 2, 24 ; Fam. 9, 15, 1. [[nam]] se place en tête de la phrase ; qqf. il se trouve après un ou plusieurs mots, surtout chez les comiques. | |gf=<b>nam</b>,⁴<br /> <b>I</b> particule d’affirmation qui attire l’attention sur un fait :<br /><b>1</b> de fait, voyons, en vérité, en réalité : [[obsecro]], tace. — Nam [[hic]] [[nunc]] [[licet]] dicere, [[nos]] sumus Pl. Cas. 196, de grâce, tais-toi. — Voyons en vérité, ici, à présent nous pouvons parler, nous ne sommes que nous, cf. Mil. 629 ; Capt. 896 || [en part. dans les interrog.] : scelestissumum te [[arbitror]]. — Nam [[quamobrem]] ? Pl. Amph. 552, je te crois un franc scélérat. — Voyons, pourquoi ? cf. Pl. Most. 644 ; Rud. 687 ; Epid. 132 ; Aul. 42, 44 ; etc. ; da [[mihi]], optuma [[femina]], manum. — Ubi east ? [[quis]] east [[nam]] optuma ? Pl. Aul. 136, donne-moi la main, excellente femme. — Où [[est]]-elle ? qui [[est]]-elle donc [[cette]] excellente femme ? cf. Pl. Aul. 427 ; Bacch. 1114 ; Most. 258, etc. ; scis [[nam]], [[tibi]] quæ præcepi ? Pl. Pers. 379, sais-tu, voyons, ce que je t’ai recommandé ?<br /><b>2</b> il [[est]] un fait, c’[[est]] que : an [[tibi]] fabellæ videntur ? [[nonne]] ab A. Postumio ædem Castori et Polluci dedicatam, [[nonne]] [[senatus]] [[consultum]] de Vatinio vides ? Nam de [[Sagra]] Græcorum [[etiam]] [[est]] vulgare [[proverbium]]... Cic. Nat. 3, 13, eh [[quoi]] ! ce sont des fables à tes yeux ? pourtant ne vois-tu pas le temple dédié par A. [[Postumius]] à [[Castor]] et [[Pollux]] ? ne vois-tu pas le sénatus [[consulte]] en faveur de [[Vatinius]] ? et c’[[est]] un fait que sur l’affaire de la Sagre, il y a même un proverbe répandu chez les Grecs..., cf. Cic. Arch. 23 ; Fin. 1, 12 ; Div. 2, 97 ; Tusc. 4, 52, etc. || [sert souvent à introduire une autre idée, un autre fait ; on le traduit approximativement par « quant à », mais il a [[plus]] de vivacité que [[autem]] auquel il correspond souvent] : Cic. Br. 239 ; Nat. 1, 27 et 28, etc. || [en part. dans les interrog. oratoires et dans ce que la rhét. appelle prétérition] : Cic. Læl. 104 ; Verr. 2, 5, 158 ; Nat. 3, 38 ; Tusc. 4, 37 ; Div. 1, 26, etc. || [souvent aussi avec [[quod]] de transition] quant à ce fait que : Cic. de Or. 1, 234 ; 1, 254 ; Tusc. 3, 73 ; 4, 57 ; Div. 2, 66 ; 2, 68, etc.<br /><b>3</b> il [[est]] un fait, c’[[est]] que [introduisant une réserve ; comparer le français « par exemple »] : P. Rutilii adulescentiam ad opinionem et innocentiæ et juris scientiæ P. Mucii commendavit [[domus]]. Nam L. [[quidem]] [[Crassus]]... [[non]] [[aliunde]] [[mutuatus]] [[est]], [[sed]] [[sibi]] [[ipse]] peperit laudem... Cic. Off. 2, 47, P. [[Rutilius]] dans sa jeunesse eut, pour acquérir sa réputation d’intégrité à la fois et d’habileté dans le droit, la recommandation d’avoir séjourné dans la maison de P. [[Mucius]] ; par exemple, L. [[Crassus]], lui, n’emprunta pas ailleurs, mais se créa à lui-même sa gloire..., cf. Cic. Br. 161 ; 175 ; 178 ; 222 ; 228 ; etc.<br /> <b>II</b> [conj. servant à confirmer] de fait :<br /><b>1</b> Euclionis filiam laudant ; [[sapienter]] [[factum]] et consilio bono ; [[nam]] [[meo]] [[quidem]] [[animo]] si [[idem]] faciant ceteri... Pl. Aul. 478, ils louent la fille d’Euclion ; ils trouvent que j’agis sagement et en prenant un bon [[parti]] ; le fait [[est]] que, à mon sens du moins, si tous les autres agissaient ainsi..., cf. Pl. Most. 858 ; unum [[illud]] [[mihi]] videris imitari orationis [[genus]]. — Vellem [[fortasse]] ; [[quis]] [[enim]] id potest [[aut]] [[umquam]] poterit imitari ? [[nam]] sententias interpretari [[perfacile]] [[est]] : [[quod]] [[quidem]] [[ego]] facerem, [[nisi]] [[plane]] [[esse]] vellem [[meus]] Cic. Leg. 2, 17, il n’y a qu’une chose que tu me sembles imiter, son style. — Tout au [[plus]] en aurais-je la volonté ; car qui peut ou pourra jamais l’imiter ? de fait, ce sont les idées qu’il [[est]] très [[facile]] de reproduire, et cela, pour mon [[compte]], je l’aurais accompli, si je n’avais voulu être absolument moi-même, cf. Cic. Off. 3, 28 ; 3, 32 ; Leg. 2, 28 ; Br. 297 ; Fin. 2, 35 ; Tusc. 1, 57 ; etc. || [dans une réponse [[confirmative]] : de iis, [[credo]], rebus, inquit [[Crassus]], ut in cretionibus scribi solet « quibus sciam poteroque ». — Tum [[ille]] : [[nam]] [[quod]] tu [[non]] poteris [[aut]] nescies, [[quis]] [[nostrum]]... Cic. de Or. 1, 101, je parlerai, j’imagine, répartit [[Crassus]], sur les sujets où, comme on le dit dans les actes d’héritage, je saurai et je pourrai. — Alors lui : de fait, sur ce que toi tu ne pourras pas ou que tu ne sauras pas, qui de nous..., cf. Cic. de Or. 2, 144 ; Verr. 2, 1, 133 ; 2, 72<br /><b>2</b> [confirmatif et explicatif] de fait, car, c’[[est]] que : is [[pagus]] appellabatur [[Tigurinus]] ; [[nam]] [[omnis]] [[civitas]] Helvetia in [[quattuor]] pagos divisa [[est]] Cæs. G. 1, 12, 4, [[cette]] circonscription était celle des Tigurins ; car tout l’état Helvète [[est]] divisé en quatre circonscriptions, cf. Cic. Læl. 82 ; Part. 38 ; Or. 147, etc. || [introduit des parenthèses] : colenda [[justitia]] [[est]], tum ipsa [[per]] [[sese]] ([[nam]] [[aliter]] [[justitia]] [[non]] esset), tum... Cic. Off. 2, 42, il faut pratiquer la justice, d’abord pour elle-même (car autrement ce ne serait pas la justice), ensuite..., cf. Cic. Leg. 2, 1, etc. || [reprend le développ<sup>t</sup> après une parenthèse] : Cic. Planc. 98<br /><b>3</b> de fait, ainsi, par exemple : [[multi]] [[uno]] tempore oratores floruerunt ; [[nam]] et [[Albinus]]... et... Cic. Br. 81, beaucoup d’orateurs fleurirent à la même époque ; ainsi d’une part [[Albinus]]..., d’autre part..., cf. Cic. Off. 1, 32 ; 2, 65 ; Rep. 1, 44 ; Leg. 1, 41 ; de Or. 2, 221 ; 2, 237, etc. || [introduit un développ<sup>t</sup> annoncé] : [[quid]] [[tamquam]] notandum et animadvertendum sit in Hortensio, [[breviter]] [[licet]] dicere. Nam is [[post]] consulatum... Cic. Br. 320, ce qui mérite chez [[Hortensius]] d’être pour ainsi [[dire]] noté et critiqué, je puis l’indiquer brièvement. De fait, après son consulat..., cf. Cic. Arch. 28 ; Or. 174 ; Ac. 1, 4, etc. || [souvent même, il équivaut au français « à savoir » ou à [[nos]] deux points, suivis de guillemets] : [[duplex]] [[est]] [[ratio]] veri reperiendi... ; [[nam]] [[aut]]... [[aut]] Cic. Tusc. 3, 56, il y a deux façons de découvrir le vrai : ou bien..., ou bien..., cf. Cic. Tusc. 1, 72 ; 5, 9 ; Off. 1, 9 ; 1, 96 ; 2, 52 ; Div. 1, 46 ; 1, 101 ; Nat. 2, 128 ; Verr. 2, 4, 61, etc.<br /> <b>III</b> [conjonction causale] car, en effet ; [emploi le [[plus]] fréquent ; parfois suivie d’une construction paratactique] : clausulas diligentius [[etiam]] servandas [[esse]] [[arbitror]] [[quam]] superiora, [[quod]] in [[eis]] [[maxime]] [[perfectio]] [[atque]] [[absolutio]] judicatur. Nam [[versus]] æque [[prima]] et media et extrema [[pars]] attenditur... ; in oratione [[autem]] [[pauci]] [[prima]] cernunt, postrema [[plerique]]... Cic. de Or. 3, 192, il faut, à mon [[avis]], soigner même davantage les fins de phrase que les parties antérieures, parce que c’[[est]] là surtout qu’on [[juge]] la perfection absolue. En effet, tandis que dans le vers on fait attention également au début, au milieu, à la fin..., dans la prose au contraire peu d’auditeurs remarquent les débuts de la phrase, mais presque tous en remarquent la fin..., cf. Cic. Off. 3, 22 ; Leg. 2, 24 ; Fam. 9, 15, 1. [[nam]] se place en tête de la phrase ; qqf. il se trouve après un ou plusieurs mots, surtout chez les comiques.||[en part. dans les interrog.] : scelestissumum te [[arbitror]]. — Nam [[quamobrem]] ? Pl. Amph. 552, je te crois un franc scélérat. — Voyons, pourquoi ? cf. Pl. Most. 644 ; Rud. 687 ; Epid. 132 ; Aul. 42, 44 ; etc. ; da [[mihi]], optuma [[femina]], manum. — Ubi east ? [[quis]] east [[nam]] optuma ? Pl. Aul. 136, donne-moi la main, excellente femme. — Où [[est]]-elle ? qui [[est]]-elle donc [[cette]] excellente femme ? cf. Pl. Aul. 427 ; Bacch. 1114 ; Most. 258, etc. ; scis [[nam]], [[tibi]] quæ præcepi ? Pl. Pers. 379, sais-tu, voyons, ce que je t’ai recommandé ?<br /><b>2</b> il [[est]] un fait, c’[[est]] que : an [[tibi]] fabellæ videntur ? [[nonne]] ab A. Postumio ædem Castori et Polluci dedicatam, [[nonne]] [[senatus]] [[consultum]] de Vatinio vides ? Nam de [[Sagra]] Græcorum [[etiam]] [[est]] vulgare [[proverbium]]... Cic. Nat. 3, 13, eh [[quoi]] ! ce sont des fables à tes yeux ? pourtant ne vois-tu pas le temple dédié par A. [[Postumius]] à [[Castor]] et [[Pollux]] ? ne vois-tu pas le sénatus [[consulte]] en faveur de [[Vatinius]] ? et c’[[est]] un fait que sur l’affaire de la Sagre, il y a même un proverbe répandu chez les Grecs..., cf. Cic. Arch. 23 ; Fin. 1, 12 ; Div. 2, 97 ; Tusc. 4, 52, etc.||[sert souvent à introduire une autre idée, un autre fait ; on le traduit approximativement par « quant à », mais il a [[plus]] de vivacité que [[autem]] auquel il correspond souvent] : Cic. Br. 239 ; Nat. 1, 27 et 28, etc.||[en part. dans les interrog. oratoires et dans ce que la rhét. appelle prétérition] : Cic. Læl. 104 ; Verr. 2, 5, 158 ; Nat. 3, 38 ; Tusc. 4, 37 ; Div. 1, 26, etc.||[souvent aussi avec [[quod]] de transition] quant à ce fait que : Cic. de Or. 1, 234 ; 1, 254 ; Tusc. 3, 73 ; 4, 57 ; Div. 2, 66 ; 2, 68, etc.<br /><b>3</b> il [[est]] un fait, c’[[est]] que [introduisant une réserve ; comparer le français « par exemple »] : P. Rutilii adulescentiam ad opinionem et innocentiæ et juris scientiæ P. Mucii commendavit [[domus]]. Nam L. [[quidem]] [[Crassus]]... [[non]] [[aliunde]] [[mutuatus]] [[est]], [[sed]] [[sibi]] [[ipse]] peperit laudem... Cic. Off. 2, 47, P. [[Rutilius]] dans sa jeunesse eut, pour acquérir sa réputation d’intégrité à la fois et d’habileté dans le droit, la recommandation d’avoir séjourné dans la maison de P. [[Mucius]] ; par exemple, L. [[Crassus]], lui, n’emprunta pas ailleurs, mais se créa à lui-même sa gloire..., cf. Cic. Br. 161 ; 175 ; 178 ; 222 ; 228 ; etc.<br /> <b>II</b> [conj. servant à confirmer] de fait :<br /><b>1</b> Euclionis filiam laudant ; [[sapienter]] [[factum]] et consilio bono ; [[nam]] [[meo]] [[quidem]] [[animo]] si [[idem]] faciant ceteri... Pl. Aul. 478, ils louent la fille d’Euclion ; ils trouvent que j’agis sagement et en prenant un bon [[parti]] ; le fait [[est]] que, à mon sens du moins, si tous les autres agissaient ainsi..., cf. Pl. Most. 858 ; unum [[illud]] [[mihi]] videris imitari orationis [[genus]]. — Vellem [[fortasse]] ; [[quis]] [[enim]] id potest [[aut]] [[umquam]] poterit imitari ? [[nam]] sententias interpretari [[perfacile]] [[est]] : [[quod]] [[quidem]] [[ego]] facerem, [[nisi]] [[plane]] [[esse]] vellem [[meus]] Cic. Leg. 2, 17, il n’y a qu’une chose que tu me sembles imiter, son style. — Tout au [[plus]] en aurais-je la volonté ; car qui peut ou pourra jamais l’imiter ? de fait, ce sont les idées qu’il [[est]] très [[facile]] de reproduire, et cela, pour mon [[compte]], je l’aurais accompli, si je n’avais voulu être absolument moi-même, cf. Cic. Off. 3, 28 ; 3, 32 ; Leg. 2, 28 ; Br. 297 ; Fin. 2, 35 ; Tusc. 1, 57 ; etc.||[dans une réponse [[confirmative]] : de iis, [[credo]], rebus, inquit [[Crassus]], ut in cretionibus scribi solet « quibus sciam poteroque ». — Tum [[ille]] : [[nam]] [[quod]] tu [[non]] poteris [[aut]] nescies, [[quis]] [[nostrum]]... Cic. de Or. 1, 101, je parlerai, j’imagine, répartit [[Crassus]], sur les sujets où, comme on le dit dans les actes d’héritage, je saurai et je pourrai. — Alors lui : de fait, sur ce que toi tu ne pourras pas ou que tu ne sauras pas, qui de nous..., cf. Cic. de Or. 2, 144 ; Verr. 2, 1, 133 ; 2, 72<br /><b>2</b> [confirmatif et explicatif] de fait, car, c’[[est]] que : is [[pagus]] appellabatur [[Tigurinus]] ; [[nam]] [[omnis]] [[civitas]] Helvetia in [[quattuor]] pagos divisa [[est]] Cæs. G. 1, 12, 4, [[cette]] circonscription était celle des Tigurins ; car tout l’état Helvète [[est]] divisé en quatre circonscriptions, cf. Cic. Læl. 82 ; Part. 38 ; Or. 147, etc.||[introduit des parenthèses] : colenda [[justitia]] [[est]], tum ipsa [[per]] [[sese]] ([[nam]] [[aliter]] [[justitia]] [[non]] esset), tum... Cic. Off. 2, 42, il faut pratiquer la justice, d’abord pour elle-même (car autrement ce ne serait pas la justice), ensuite..., cf. Cic. Leg. 2, 1, etc.||[reprend le développ<sup>t</sup> après une parenthèse] : Cic. Planc. 98<br /><b>3</b> de fait, ainsi, par exemple : [[multi]] [[uno]] tempore oratores floruerunt ; [[nam]] et [[Albinus]]... et... Cic. Br. 81, beaucoup d’orateurs fleurirent à la même époque ; ainsi d’une part [[Albinus]]..., d’autre part..., cf. Cic. Off. 1, 32 ; 2, 65 ; Rep. 1, 44 ; Leg. 1, 41 ; de Or. 2, 221 ; 2, 237, etc.||[introduit un développ<sup>t</sup> annoncé] : [[quid]] [[tamquam]] notandum et animadvertendum sit in Hortensio, [[breviter]] [[licet]] dicere. Nam is [[post]] consulatum... Cic. Br. 320, ce qui mérite chez [[Hortensius]] d’être pour ainsi [[dire]] noté et critiqué, je puis l’indiquer brièvement. De fait, après son consulat..., cf. Cic. Arch. 28 ; Or. 174 ; Ac. 1, 4, etc.||[souvent même, il équivaut au français « à savoir » ou à [[nos]] deux points, suivis de guillemets] : [[duplex]] [[est]] [[ratio]] veri reperiendi... ; [[nam]] [[aut]]... [[aut]] Cic. Tusc. 3, 56, il y a deux façons de découvrir le vrai : ou bien..., ou bien..., cf. Cic. Tusc. 1, 72 ; 5, 9 ; Off. 1, 9 ; 1, 96 ; 2, 52 ; Div. 1, 46 ; 1, 101 ; Nat. 2, 128 ; Verr. 2, 4, 61, etc.<br /> <b>III</b> [conjonction causale] car, en effet ; [emploi le [[plus]] fréquent ; parfois suivie d’une construction paratactique] : clausulas diligentius [[etiam]] servandas [[esse]] [[arbitror]] [[quam]] superiora, [[quod]] in [[eis]] [[maxime]] [[perfectio]] [[atque]] [[absolutio]] judicatur. Nam [[versus]] æque [[prima]] et media et extrema [[pars]] attenditur... ; in oratione [[autem]] [[pauci]] [[prima]] cernunt, postrema [[plerique]]... Cic. de Or. 3, 192, il faut, à mon [[avis]], soigner même davantage les fins de phrase que les parties antérieures, parce que c’[[est]] là surtout qu’on [[juge]] la perfection absolue. En effet, tandis que dans le vers on fait attention également au début, au milieu, à la fin..., dans la prose au contraire peu d’auditeurs remarquent les débuts de la phrase, mais presque tous en remarquent la fin..., cf. Cic. Off. 3, 22 ; Leg. 2, 24 ; Fam. 9, 15, 1. [[nam]] se place en tête de la phrase ; qqf. il se trouve après un ou plusieurs mots, surtout chez les comiques. | ||
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