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{{Gaffiot
{{Gaffiot
|gf=(1) <b>ălĭēnus</b>,⁶ a, um ([[alius]]), qui appartient à un autre ;<br />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<b>I</b> idée d’autrui<br /><b>1</b> d’autrui : suos agros colebant, [[non]] alienos appetebant Cic. Amer. 50, ils cultivaient leurs propres champs, loin de convoiter ceux d’autrui ; ([[stella]]) [[luce]] lucebat aliena Cic. Rep. 6, 16, ([[cette]] étoile) brillait d’une lumière empruntée ; [[cito]] exarescit [[lacrima]], præsertim in alienis [[malis]] Cic. Part. 57, les larmes se sèchent vite, surtout quand il s’agit du malheur d’autrui ; [[suo]] alienoque Marte pugnare Liv. 3, 62, 9, combattre avec leurs méthodes propres et avec celles des autres &#124;&#124; æs alienum, dette, v. æs &#124;&#124; alienum, ī, n., le bien d’autrui, ce qui appartient aux autres : ex [[alieno]] largiri Cic. Fam. 3, 8, 8, faire des largesses avec le bien d’autrui ; exstruere ædificium in [[alieno]] Cic. Mil. 74, construire sur la propriété d’autrui ; [[quicquam]] [[nec]] alieni curare [[nec]] [[sui]] Cic. Div. 2, 104, ne s’occuper en [[rien]] ni des affaires des autres ni des leurs<br /><b>2</b> étranger : quem hominem ? familiarem ? [[immo]] alienissimum Cic. Com. 49, quel homme [[est]]-ce ? un [[ami]] [[intime]] ? [[non]], au contraire, un étranger au premier chef ; [[per]] Staienum, hominem ab [[utroque]] alienissimum Cic. Clu. 87, par l’intermédiaire de Staiénus, qui [[est]] complètement étranger à l’un et à l’autre ; [[alienus]] alicui Cæl. d. Cic. Fam. 8, 12, 2 ; Liv. 1, 20, 3, étranger à qqn &#124;&#124; [pris subst<sup>t</sup>] æquabiliter in alienos, in suos inruebat Cic. Mil. 76, il fonçait indistinctement sur les étrangers et sur les siens ; alienissimos defendimus Cic. de Or. 2, 192, nous défendons les personnes qui nous sont le [[plus]] étrangères des [[gens]] tout à fait inconnus]<br /><b>3</b> étranger [de [[patrie]] : aliena [[religio]] Cic. Verr. 2, 4, 114, [[culte]] qui vient de l’étranger ; aliena instituta imitari Sall. C. 51, 37, copier les institutions étrangères &#124;&#124; [pris subst<sup>t</sup>] [[non]] advenam [[nescio]] quem [[nec]] alienum, [[sed]] civem Romanum Cic. Verr. 2, 5, 156, [il dépose que tu as fait frapper de la hache] [[non]] pas je ne sais quel étranger domicilié (métèque) ou étranger de passage, mais un citoyen romain<br /><b>4</b> [rhét.] [[verbum]] alienum, terme qui n’[[est]] pas le mot propre : in propriis usitatisque verbis...; in alienis... Cic. Or. 80, parmi les mots propres et usuels...; parmi ceux qui ne le sont pas...; ([[res]]) [[quam]] [[alieno]] verbo posuimus Cic. de Or. 3, 155, (l’idée) que nous avons exprimée avec un mot qui n’[[est]] pas le sien.<br />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<b>II</b> idée de séparation, éloignement<br /><b>1</b> éloigné de, étranger à, hostile : ab [[aliquo]] Cic. Mur. 56 ; ab [[aliqua]] re Cic. Amer. 46. éloigné de qqn, de qqch. ; ab [[aliquo]] alienos animos habere Cic. Læl. 28, avoir de l’éloignement (de l’aversion) pour qqn ; [[alieno]] [[esse]] [[animo]] in Cæsarem Cæs. C. 1, 6, 2, avoir des sentiments hostiles contre César ; [[neque]] [[solum]] illis aliena [[mens]] erat qui conscii conjurationis fuerant Sall. C. 37, 1, et les dispositions hostiles ne se trouvaient pas seulement chez ceux-là, qui avaient été complices de la conjuration &#124;&#124; [[alienus]] alicui Tac. H. 2, 74 ; Suet. Tib. 12, mal disposé pour qqn &#124;&#124; [[neque]] aliena consili ([[domus]]) Sall. C. 40, 5, et elle [la maison de [[Brutus]] n’était pas hostile à l’entreprise [les conjurés y avaient accès]<br /><b>2</b> étranger à, impropre, déplacé : [[homo]] sum, humani [[nihil]] a me alienum [[puto]] Ter. Haut. 77, je [[suis]] homme et je considère que [[rien]] de ce qui concerne l’homme ne m’[[est]] étranger ; [[nihil]] [[est]] [[tam]] alienum ab eo [[quam]]... Cic. [[Sulla]] 31, [[rien]] ne lui convient moins que... ; [[oratio]] aliena ab judiciorum ratione Cic. Verr. 2, 4, 109, discours qui s’écarte de la pratique ordinaire des tribunaux &#124;&#124; alienum mea [[natura]] videbatur... dicere Cic. Tull. 5, il répugnait visiblement à mon caractère de parler de...; [[mercatura]] aliena dignitate populi [[Romani]] Cic. Agr. 2, 65, trafic incompatible avec ([[indigne]] de) la dignité du peuple romain, cf. Or. 88 ; Vat. 28, etc.; utrumque homine alienissimum Cic. Off. 1, 41, les deux choses également sont très indignes de l’homme &#124;&#124; [[quis]] alienum putet [[ejus]] [[esse]] dignitatis, [[quam]] [[mihi]] [[quisque]] tribuat..., exquirere Cic. Fin. 1, 11, qui croirait incompatible avec la dignité que chacun me concède de rechercher..., cf. Ac. 1, 42 ; Tim. 22 &#124;&#124; [[non]] alienum [[esse]] videtur... proponere Cæs. G. 6, 11, 1, il semble qu’il ne soit pas hors de [[propos]] d’exposer...<br /><b>3</b> désavantageux, préjudiciable : hujus [[iter]] necessarium, illius [[etiam]] [[potius]] alienum Cic. Mil. 52, le voyage de l’un était indispensable, celui de l’autre était plutôt même contraire à ses intérêts ; [[ille]] [[sensim]] dicebat, [[quod]] causæ prodesset, tu [[cursim]] [[dicis]] aliena Cic. Phil. 2, 42, lui, il disait posément des choses capables de servir sa cause, toi, tu [[dis]] au galop des choses qui vont contre toi ; alienum [[tempus]] ad committendum prœlium Cæs. G. 4, 34, 2, moment désavantageux pour engager le combat, cf. Cic. Verr. 1, 1, 5 ; [[alieno]] tempore Cic. Mil. 41, dans des circonstances désavantageuses (inopportunes) ; [[alieno]] [[loco]] Cæs. G. 1, 15, 2, dans un lieu défavorable ; omnium rerum [[nec]] aptius [[est]] [[quicquam]] ad [[opes]] tuendas [[quam]] diligi [[nec]] alienius [[quam]] timeri Cic. Off. 2, 23, il n’y a [[rien]] au monde de [[plus]] propre à la conservation de la puissance que d’inspirer l’affection, [[rien]] de [[plus]] contraire que d’inspirer la crainte &#124;&#124; [[non]] aliena rationi nostræ fuit illius hæc præpostera [[prensatio]] Cic. Att. 1, 1, 1, cet [[acte]] de candidature intempestif de mon rival [[est]] loin d’avoir été préjudiciable à mon intérêt, cf. Cæc. 24 ; alienissimo [[sibi]] [[loco]] conflixit Nep. Them. 4, 5, il livra bataille dans un endroit qui lui était particulièrement défavorable.||æs alienum, dette, v. æs||alienum, ī, n., le bien d’autrui, ce qui appartient aux autres : ex [[alieno]] largiri Cic. Fam. 3, 8, 8, faire des largesses avec le bien d’autrui ; exstruere ædificium in [[alieno]] Cic. Mil. 74, construire sur la propriété d’autrui ; [[quicquam]] [[nec]] alieni curare [[nec]] [[sui]] Cic. Div. 2, 104, ne s’occuper en [[rien]] ni des affaires des autres ni des leurs<br /><b>2</b> étranger : quem hominem ? familiarem ? [[immo]] alienissimum Cic. Com. 49, quel homme [[est]]-ce ? un [[ami]] [[intime]] ? [[non]], au contraire, un étranger au premier chef ; [[per]] Staienum, hominem ab [[utroque]] alienissimum Cic. Clu. 87, par l’intermédiaire de Staiénus, qui [[est]] complètement étranger à l’un et à l’autre ; [[alienus]] alicui Cæl. d. Cic. Fam. 8, 12, 2 ; Liv. 1, 20, 3, étranger à qqn||[pris subst<sup>t</sup>] æquabiliter in alienos, in suos inruebat Cic. Mil. 76, il fonçait indistinctement sur les étrangers et sur les siens ; alienissimos defendimus Cic. de Or. 2, 192, nous défendons les personnes qui nous sont le [[plus]] étrangères des [[gens]] tout à fait inconnus]<br /><b>3</b> étranger [de [[patrie]] : aliena [[religio]] Cic. Verr. 2, 4, 114, [[culte]] qui vient de l’étranger ; aliena instituta imitari Sall. C. 51, 37, copier les institutions étrangères||[pris subst<sup>t</sup>] [[non]] advenam [[nescio]] quem [[nec]] alienum, [[sed]] civem Romanum Cic. Verr. 2, 5, 156, [il dépose que tu as fait frapper de la hache] [[non]] pas je ne sais quel étranger domicilié (métèque) ou étranger de passage, mais un citoyen romain<br /><b>4</b> [rhét.] [[verbum]] alienum, terme qui n’[[est]] pas le mot propre : in propriis usitatisque verbis...; in alienis... Cic. Or. 80, parmi les mots propres et usuels...; parmi ceux qui ne le sont pas...; ([[res]]) [[quam]] [[alieno]] verbo posuimus Cic. de Or. 3, 155, (l’idée) que nous avons exprimée avec un mot qui n’[[est]] pas le sien.<br />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<b>II</b> idée de séparation, éloignement<br /><b>1</b> éloigné de, étranger à, hostile : ab [[aliquo]] Cic. Mur. 56 ; ab [[aliqua]] re Cic. Amer. 46. éloigné de qqn, de qqch. ; ab [[aliquo]] alienos animos habere Cic. Læl. 28, avoir de l’éloignement (de l’aversion) pour qqn ; [[alieno]] [[esse]] [[animo]] in Cæsarem Cæs. C. 1, 6, 2, avoir des sentiments hostiles contre César ; [[neque]] [[solum]] illis aliena [[mens]] erat qui conscii conjurationis fuerant Sall. C. 37, 1, et les dispositions hostiles ne se trouvaient pas seulement chez ceux-là, qui avaient été complices de la conjuration||[[alienus]] alicui Tac. H. 2, 74 ; Suet. Tib. 12, mal disposé pour qqn||[[neque]] aliena consili ([[domus]]) Sall. C. 40, 5, et elle [la maison de [[Brutus]] n’était pas hostile à l’entreprise [les conjurés y avaient accès]<br /><b>2</b> étranger à, impropre, déplacé : [[homo]] sum, humani [[nihil]] a me alienum [[puto]] Ter. Haut. 77, je [[suis]] homme et je considère que [[rien]] de ce qui concerne l’homme ne m’[[est]] étranger ; [[nihil]] [[est]] [[tam]] alienum ab eo [[quam]]... Cic. [[Sulla]] 31, [[rien]] ne lui convient moins que... ; [[oratio]] aliena ab judiciorum ratione Cic. Verr. 2, 4, 109, discours qui s’écarte de la pratique ordinaire des tribunaux||alienum mea [[natura]] videbatur... dicere Cic. Tull. 5, il répugnait visiblement à mon caractère de parler de...; [[mercatura]] aliena dignitate populi [[Romani]] Cic. Agr. 2, 65, trafic incompatible avec ([[indigne]] de) la dignité du peuple romain, cf. Or. 88 ; Vat. 28, etc.; utrumque homine alienissimum Cic. Off. 1, 41, les deux choses également sont très indignes de l’homme||[[quis]] alienum putet [[ejus]] [[esse]] dignitatis, [[quam]] [[mihi]] [[quisque]] tribuat..., exquirere Cic. Fin. 1, 11, qui croirait incompatible avec la dignité que chacun me concède de rechercher..., cf. Ac. 1, 42 ; Tim. 22||[[non]] alienum [[esse]] videtur... proponere Cæs. G. 6, 11, 1, il semble qu’il ne soit pas hors de [[propos]] d’exposer...<br /><b>3</b> désavantageux, préjudiciable : hujus [[iter]] necessarium, illius [[etiam]] [[potius]] alienum Cic. Mil. 52, le voyage de l’un était indispensable, celui de l’autre était plutôt même contraire à ses intérêts ; [[ille]] [[sensim]] dicebat, [[quod]] causæ prodesset, tu [[cursim]] [[dicis]] aliena Cic. Phil. 2, 42, lui, il disait posément des choses capables de servir sa cause, toi, tu [[dis]] au galop des choses qui vont contre toi ; alienum [[tempus]] ad committendum prœlium Cæs. G. 4, 34, 2, moment désavantageux pour engager le combat, cf. Cic. Verr. 1, 1, 5 ; [[alieno]] tempore Cic. Mil. 41, dans des circonstances désavantageuses (inopportunes) ; [[alieno]] [[loco]] Cæs. G. 1, 15, 2, dans un lieu défavorable ; omnium rerum [[nec]] aptius [[est]] [[quicquam]] ad [[opes]] tuendas [[quam]] diligi [[nec]] alienius [[quam]] timeri Cic. Off. 2, 23, il n’y a [[rien]] au monde de [[plus]] propre à la conservation de la puissance que d’inspirer l’affection, [[rien]] de [[plus]] contraire que d’inspirer la crainte||[[non]] aliena rationi nostræ fuit illius hæc præpostera [[prensatio]] Cic. Att. 1, 1, 1, cet [[acte]] de candidature intempestif de mon rival [[est]] loin d’avoir été préjudiciable à mon intérêt, cf. Cæc. 24 ; alienissimo [[sibi]] [[loco]] conflixit Nep. Them. 4, 5, il livra bataille dans un endroit qui lui était particulièrement défavorable.
|gf=(1) <b>ălĭēnus</b>,⁶ a, um ([[alius]]), qui appartient à un autre ;<br />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<b>I</b> idée d’autrui<br /><b>1</b> d’autrui : suos agros colebant, [[non]] alienos appetebant Cic. Amer. 50, ils cultivaient leurs propres champs, loin de convoiter ceux d’autrui ; ([[stella]]) [[luce]] lucebat aliena Cic. Rep. 6, 16, ([[cette]] étoile) brillait d’une lumière empruntée ; [[cito]] exarescit [[lacrima]], præsertim in alienis [[malis]] Cic. Part. 57, les larmes se sèchent vite, surtout quand il s’agit du malheur d’autrui ; [[suo]] alienoque Marte pugnare Liv. 3, 62, 9, combattre avec leurs méthodes propres et avec celles des autres &#124;&#124; æs alienum, dette, v. æs &#124;&#124; alienum, ī, n., le bien d’autrui, ce qui appartient aux autres : ex [[alieno]] largiri Cic. Fam. 3, 8, 8, faire des largesses avec le bien d’autrui ; exstruere ædificium in [[alieno]] Cic. Mil. 74, construire sur la propriété d’autrui ; [[quicquam]] [[nec]] alieni curare [[nec]] [[sui]] Cic. Div. 2, 104, ne s’occuper en [[rien]] ni des affaires des autres ni des leurs<br /><b>2</b> étranger : quem hominem ? familiarem ? [[immo]] alienissimum Cic. Com. 49, quel homme [[est]]-ce ? un [[ami]] [[intime]] ? [[non]], au contraire, un étranger au premier chef ; [[per]] Staienum, hominem ab [[utroque]] alienissimum Cic. Clu. 87, par l’intermédiaire de Staiénus, qui [[est]] complètement étranger à l’un et à l’autre ; [[alienus]] alicui Cæl. d. Cic. Fam. 8, 12, 2 ; Liv. 1, 20, 3, étranger à qqn &#124;&#124; [pris subst<sup>t</sup>] æquabiliter in alienos, in suos inruebat Cic. Mil. 76, il fonçait indistinctement sur les étrangers et sur les siens ; alienissimos defendimus Cic. de Or. 2, 192, nous défendons les personnes qui nous sont le [[plus]] étrangères des [[gens]] tout à fait inconnus]<br /><b>3</b> étranger [de [[patrie]] : aliena [[religio]] Cic. Verr. 2, 4, 114, [[culte]] qui vient de l’étranger ; aliena instituta imitari Sall. C. 51, 37, copier les institutions étrangères &#124;&#124; [pris subst<sup>t</sup>] [[non]] advenam [[nescio]] quem [[nec]] alienum, [[sed]] civem Romanum Cic. Verr. 2, 5, 156, [il dépose que tu as fait frapper de la hache] [[non]] pas je ne sais quel étranger domicilié (métèque) ou étranger de passage, mais un citoyen romain<br /><b>4</b> [rhét.] [[verbum]] alienum, terme qui n’[[est]] pas le mot propre : in propriis usitatisque verbis...; in alienis... Cic. Or. 80, parmi les mots propres et usuels...; parmi ceux qui ne le sont pas...; ([[res]]) [[quam]] [[alieno]] verbo posuimus Cic. de Or. 3, 155, (l’idée) que nous avons exprimée avec un mot qui n’[[est]] pas le sien.<br />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<b>II</b> idée de séparation, éloignement<br /><b>1</b> éloigné de, étranger à, hostile : ab [[aliquo]] Cic. Mur. 56 ; ab [[aliqua]] re Cic. Amer. 46. éloigné de qqn, de qqch. ; ab [[aliquo]] alienos animos habere Cic. Læl. 28, avoir de l’éloignement (de l’aversion) pour qqn ; [[alieno]] [[esse]] [[animo]] in Cæsarem Cæs. C. 1, 6, 2, avoir des sentiments hostiles contre César ; [[neque]] [[solum]] illis aliena [[mens]] erat qui conscii conjurationis fuerant Sall. C. 37, 1, et les dispositions hostiles ne se trouvaient pas seulement chez ceux-là, qui avaient été complices de la conjuration &#124;&#124; [[alienus]] alicui Tac. H. 2, 74 ; Suet. Tib. 12, mal disposé pour qqn &#124;&#124; [[neque]] aliena consili ([[domus]]) Sall. C. 40, 5, et elle [la maison de [[Brutus]] n’était pas hostile à l’entreprise [les conjurés y avaient accès]<br /><b>2</b> étranger à, impropre, déplacé : [[homo]] sum, humani [[nihil]] a me alienum [[puto]] Ter. Haut. 77, je [[suis]] homme et je considère que [[rien]] de ce qui concerne l’homme ne m’[[est]] étranger ; [[nihil]] [[est]] [[tam]] alienum ab eo [[quam]]... Cic. [[Sulla]] 31, [[rien]] ne lui convient moins que... ; [[oratio]] aliena ab judiciorum ratione Cic. Verr. 2, 4, 109, discours qui s’écarte de la pratique ordinaire des tribunaux &#124;&#124; alienum mea [[natura]] videbatur... dicere Cic. Tull. 5, il répugnait visiblement à mon caractère de parler de...; [[mercatura]] aliena dignitate populi [[Romani]] Cic. Agr. 2, 65, trafic incompatible avec ([[indigne]] de) la dignité du peuple romain, cf. Or. 88 ; Vat. 28, etc.; utrumque homine alienissimum Cic. Off. 1, 41, les deux choses également sont très indignes de l’homme &#124;&#124; [[quis]] alienum putet [[ejus]] [[esse]] dignitatis, [[quam]] [[mihi]] [[quisque]] tribuat..., exquirere Cic. Fin. 1, 11, qui croirait incompatible avec la dignité que chacun me concède de rechercher..., cf. Ac. 1, 42 ; Tim. 22 &#124;&#124; [[non]] alienum [[esse]] videtur... proponere Cæs. G. 6, 11, 1, il semble qu’il ne soit pas hors de [[propos]] d’exposer...<br /><b>3</b> désavantageux, préjudiciable : hujus [[iter]] necessarium, illius [[etiam]] [[potius]] alienum Cic. Mil. 52, le voyage de l’un était indispensable, celui de l’autre était plutôt même contraire à ses intérêts ; [[ille]] [[sensim]] dicebat, [[quod]] causæ prodesset, tu [[cursim]] [[dicis]] aliena Cic. Phil. 2, 42, lui, il disait posément des choses capables de servir sa cause, toi, tu [[dis]] au galop des choses qui vont contre toi ; alienum [[tempus]] ad committendum prœlium Cæs. G. 4, 34, 2, moment désavantageux pour engager le combat, cf. Cic. Verr. 1, 1, 5 ; [[alieno]] tempore Cic. Mil. 41, dans des circonstances désavantageuses (inopportunes) ; [[alieno]] [[loco]] Cæs. G. 1, 15, 2, dans un lieu défavorable ; omnium rerum [[nec]] aptius [[est]] [[quicquam]] ad [[opes]] tuendas [[quam]] diligi [[nec]] alienius [[quam]] timeri Cic. Off. 2, 23, il n’y a [[rien]] au monde de [[plus]] propre à la conservation de la puissance que d’inspirer l’affection, [[rien]] de [[plus]] contraire que d’inspirer la crainte &#124;&#124; [[non]] aliena rationi nostræ fuit illius hæc præpostera [[prensatio]] Cic. Att. 1, 1, 1, cet [[acte]] de candidature intempestif de mon rival [[est]] loin d’avoir été préjudiciable à mon intérêt, cf. Cæc. 24 ; alienissimo [[sibi]] [[loco]] conflixit Nep. Them. 4, 5, il livra bataille dans un endroit qui lui était particulièrement défavorable.||æs alienum, dette, v. æs||alienum, ī, n., le bien d’autrui, ce qui appartient aux autres : ex [[alieno]] largiri Cic. Fam. 3, 8, 8, faire des largesses avec le bien d’autrui ; exstruere ædificium in [[alieno]] Cic. Mil. 74, construire sur la propriété d’autrui ; [[quicquam]] [[nec]] alieni curare [[nec]] [[sui]] Cic. Div. 2, 104, ne s’occuper en [[rien]] ni des affaires des autres ni des leurs<br /><b>2</b> étranger : quem hominem ? familiarem ? [[immo]] alienissimum Cic. Com. 49, quel homme [[est]]-ce ? un [[ami]] [[intime]] ? [[non]], au contraire, un étranger au premier chef ; [[per]] Staienum, hominem ab [[utroque]] alienissimum Cic. Clu. 87, par l’intermédiaire de Staiénus, qui [[est]] complètement étranger à l’un et à l’autre ; [[alienus]] alicui Cæl. d. Cic. Fam. 8, 12, 2 ; Liv. 1, 20, 3, étranger à qqn||[pris subst<sup>t</sup>] æquabiliter in alienos, in suos inruebat Cic. Mil. 76, il fonçait indistinctement sur les étrangers et sur les siens ; alienissimos defendimus Cic. de Or. 2, 192, nous défendons les personnes qui nous sont le [[plus]] étrangères des [[gens]] tout à fait inconnus]<br /><b>3</b> étranger [de [[patrie]] : aliena [[religio]] Cic. Verr. 2, 4, 114, [[culte]] qui vient de l’étranger ; aliena instituta imitari Sall. C. 51, 37, copier les institutions étrangères||[pris subst<sup>t</sup>] [[non]] advenam [[nescio]] quem [[nec]] alienum, [[sed]] civem Romanum Cic. Verr. 2, 5, 156, [il dépose que tu as fait frapper de la hache] [[non]] pas je ne sais quel étranger domicilié (métèque) ou étranger de passage, mais un citoyen romain<br /><b>4</b> [rhét.] [[verbum]] alienum, terme qui n’[[est]] pas le mot propre : in propriis usitatisque verbis...; in alienis... Cic. Or. 80, parmi les mots propres et usuels...; parmi ceux qui ne le sont pas...; ([[res]]) [[quam]] [[alieno]] verbo posuimus Cic. de Or. 3, 155, (l’idée) que nous avons exprimée avec un mot qui n’[[est]] pas le sien.<br />&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;<b>II</b> idée de séparation, éloignement<br /><b>1</b> éloigné de, étranger à, hostile : ab [[aliquo]] Cic. Mur. 56 ; ab [[aliqua]] re Cic. Amer. 46. éloigné de qqn, de qqch. ; ab [[aliquo]] alienos animos habere Cic. Læl. 28, avoir de l’éloignement (de l’aversion) pour qqn ; [[alieno]] [[esse]] [[animo]] in Cæsarem Cæs. C. 1, 6, 2, avoir des sentiments hostiles contre César ; [[neque]] [[solum]] illis aliena [[mens]] erat qui conscii conjurationis fuerant Sall. C. 37, 1, et les dispositions hostiles ne se trouvaient pas seulement chez ceux-là, qui avaient été complices de la conjuration||[[alienus]] alicui Tac. H. 2, 74 ; Suet. Tib. 12, mal disposé pour qqn||[[neque]] aliena consili ([[domus]]) Sall. C. 40, 5, et elle [la maison de [[Brutus]] n’était pas hostile à l’entreprise [les conjurés y avaient accès]<br /><b>2</b> étranger à, impropre, déplacé : [[homo]] sum, humani [[nihil]] a me alienum [[puto]] Ter. Haut. 77, je [[suis]] homme et je considère que [[rien]] de ce qui concerne l’homme ne m’[[est]] étranger ; [[nihil]] [[est]] [[tam]] alienum ab eo [[quam]]... Cic. [[Sulla]] 31, [[rien]] ne lui convient moins que... ; [[oratio]] aliena ab judiciorum ratione Cic. Verr. 2, 4, 109, discours qui s’écarte de la pratique ordinaire des tribunaux||alienum mea [[natura]] videbatur... dicere Cic. Tull. 5, il répugnait visiblement à mon caractère de parler de...; [[mercatura]] aliena dignitate populi [[Romani]] Cic. Agr. 2, 65, trafic incompatible avec ([[indigne]] de) la dignité du peuple romain, cf. Or. 88 ; Vat. 28, etc.; utrumque homine alienissimum Cic. Off. 1, 41, les deux choses également sont très indignes de l’homme||[[quis]] alienum putet [[ejus]] [[esse]] dignitatis, [[quam]] [[mihi]] [[quisque]] tribuat..., exquirere Cic. Fin. 1, 11, qui croirait incompatible avec la dignité que chacun me concède de rechercher..., cf. Ac. 1, 42 ; Tim. 22||[[non]] alienum [[esse]] videtur... proponere Cæs. G. 6, 11, 1, il semble qu’il ne soit pas hors de [[propos]] d’exposer...<br /><b>3</b> désavantageux, préjudiciable : hujus [[iter]] necessarium, illius [[etiam]] [[potius]] alienum Cic. Mil. 52, le voyage de l’un était indispensable, celui de l’autre était plutôt même contraire à ses intérêts ; [[ille]] [[sensim]] dicebat, [[quod]] causæ prodesset, tu [[cursim]] [[dicis]] aliena Cic. Phil. 2, 42, lui, il disait posément des choses capables de servir sa cause, toi, tu [[dis]] au galop des choses qui vont contre toi ; alienum [[tempus]] ad committendum prœlium Cæs. G. 4, 34, 2, moment désavantageux pour engager le combat, cf. Cic. Verr. 1, 1, 5 ; [[alieno]] tempore Cic. Mil. 41, dans des circonstances désavantageuses (inopportunes) ; [[alieno]] [[loco]] Cæs. G. 1, 15, 2, dans un lieu défavorable ; omnium rerum [[nec]] aptius [[est]] [[quicquam]] ad [[opes]] tuendas [[quam]] diligi [[nec]] alienius [[quam]] timeri Cic. Off. 2, 23, il n’y a [[rien]] au monde de [[plus]] propre à la conservation de la puissance que d’inspirer l’affection, [[rien]] de [[plus]] contraire que d’inspirer la crainte||[[non]] aliena rationi nostræ fuit illius hæc præpostera [[prensatio]] Cic. Att. 1, 1, 1, cet [[acte]] de candidature intempestif de mon rival [[est]] loin d’avoir été préjudiciable à mon intérêt, cf. Cæc. 24 ; alienissimo [[sibi]] [[loco]] conflixit Nep. Them. 4, 5, il livra bataille dans un endroit qui lui était particulièrement défavorable.
}}
{{Georges
|georg=(1) aliēnus<sup>1</sup>, a, um ([[alius]]), Adi. m. Compar. u. Superl., in vielen Bedeutungen dem gr. [[ἀλλότριος]] entsprechend (vgl. Passows gr. Wörterb. in v.), einem andern, [[gehörig]], -[[eigen]], [[fremd]] (Ggstz. [[meus]], [[tuus]], [[suus]], [[proprius]]), I) eig.: 1) im allg.: [[puer]], Ter.: [[servus]], Quint.: [[coniunx]], Hor.: [[aedes]] (Plur.), Ter.: [[domus]], Cic.: pecuniae, Cic.: [[aes]] alienum, fremdes, entlehntes [[Geld]], Schulden (s. [[aes]] no. II, B, 2, a), Cic.: nomina, fremde, [[von]] andern gemachte Schulden, Sall.: [[mos]], Ter.: [[opes]], Cic.: [[pavor]], fremde, d.i. der andern [[Furcht]], Liv.: [[aber]] metu [[alieno]], aus [[Furcht]] [[vor]] andern, Ter.: alienis pedibus ambulare, Plin.: edicta [[alieno]] formare ingenio, Suet.: cum aliena est [[oratio]], [[wenn]] [[ein]] anderer das [[Wort]] hat, Plaut.: alienis mensibus [[aestas]], in fremden Monaten (d.i. in den Wintermonaten), Verg. – sternitur [[infelix]] [[alieno]] vulnere, [[durch]] die einem andern zugedachte [[Wunde]], Verg. – m. Dat., [[sacerdotium]] genti conditoris [[haud]] alienum, Liv. 1, 20, 3. – subst., aliēnum, ī, n., a) fremdes [[Gut]] od. [[Eigentum]] (Ggstz. suum), alieni [[appetens]], [[sui]] [[profusus]], Sall.: largiri ex [[alieno]], [[auf]] anderer [[Kosten]] [[Freigebigkeit]] [[üben]], Cic., de [[alieno]], Liv. u. Iustin.: ex [[alieno]] praedari, Liv. – b) f remder [[Grund]] u. [[Boden]], in [[alieno]] [[aedificium]] exstruere, Cic.: [[furor]] aliena vastandi, Sen.: aliena pervadere molienti, fremdes [[Gebiet]] (im Ggstz. zum römischen), Amm. – c) fremde [[Angelegenheit]], [[qui]] negat [[quicquam]] deos [[nec]] alieni curare [[nec]] [[sui]]? Cic. de div. 2, 104: u. so Plur. = fremde Angelegenheiten, fremde Interessen, aliena curare, Ter. heaut. 76: aliena diiudicare, ibid. 504. – 2) insbes.: a) jmdm. seiner [[Familie]] od. seiner [[Person]] od. seiner [[Heimat]] [[nach]] [[fremd]], α) der [[Familie]], [[Verwandtschaft]] od. [[Person]] [[nach]] [[fremd]], fernstehend, jmd. [[nichts]] [[angehend]], ihm [[nicht]] [[verwandt]], [[nicht]] angehörig (Ggstz. [[meus]], [[tuus]], [[suus]] u. [[propinquus]], [[affinis]], sanguine [[coniunctus]], [[amicus]], [[familiaris]], [[familiaris]] et [[necessarius]]), absol., [[ille]] si me [[alienus]] affinem volet, Ter.: [[heres]] alienior, Cic.: homines alienissimi, wildfremde, Cic. Phil. 10, 10. – m. Dat., [[non]] [[alienus]] sanguine regibus, Liv.: [[mihi]] [[non]] [[alienus]], [[Fronto]]. – m. ab u. Abl., humani [[nihil]] a me alienum [[puto]], Ter. heaut. 77: alienissimus a Clodio, Cic. – u. ([[wie]] [[ἀλλότριος]]) m. Genet. (s. Deder. Dict. 2, 5), [[non]] alieni generis [[sui]], Dict.: [[non]] [[alienus]] Pelei, Dict. – subst., aliēnus, ī, m., der [[Fremde]], cives potiores [[quam]] peregrini, propinqui [[quam]] alieni, Cic.: in longinquos in propinquos, in alienos in suos irruebat, Cic.: [[neu]] [[malis]] alienos adiungere, [[quam]] sanguine coniunctos retinere, Sall.: [[etiam]] alienissimis in capitis periculis amicissimorum officia et studia praestamus, Cic.: se suaque [[omnia]] alienissimis crediderunt, wildfremden Leuten, Caes. b.G. 6, 31, 4. – β) der [[Heimat]] [[nach]] jmdm. [[fremd]], [[ausländisch]], [[Graeca]] nomina [[aut]] aliena, Plin.: [[arbor]] ex [[alieno]] petita orbe, Plin.: [[domi]] [[atque]] in [[patria]] mallem, [[quam]] in externis [[atque]] alienis locis, Cic. – v. Pers. subst., aliēnus, ī, m., der [[Fremde]], der Ausländer, [[tot]] linguae, tanta loquendi [[varietas]], ut [[externus]] [[alieno]] [[paene]] [[non]] sit hominis [[vice]], Plin.: [[hic]] [[apud]] me cenant alieni [[novem]], Plaut. – b) dem [[Körper]] od. dem Geiste [[fremd]], entfremdet, α) dem [[Körper]], [[abgestorben]] [[quantum]] [[eius]] ([[ossis]]) alienum est, Scrib. 201. – β) dem Geiste, [[verwirrt]], [[verrückt]], facient alienos, deliros, Firm. math. 3, 6. – c) der physischen [[Beschaffenheit]] [[nach]] [[fremdartig]], [[widrig]], fit [[quoque]], ut ([[nebula]]) in [[nostrum]] cum venit [[denique]] [[caelum]], corrumpat reddatque [[sui]] [[simile]] [[atque]] alienum ([[uns]] [[widrig]]), Lucr.: [[alienus]] [[odor]] opplet [[nares]], Varr. – neutr. plur. aliena subst., das Fremdartige, der fremdartige [[Stoff]] (= das aus der [[Mischung]] fremdartiger Bestandteile entstandene Trübe [[des]] Weines), Hor. [[sat]]. 2, 4, 57. – II) übtr.: a) v. Pers.: α) der [[Meinung]], [[Ansicht]] [[nach]] einem andern gleichs. angehörig, [[von]] einem andern [[abhängig]], [[nicht]] [[selbständig]], [[nicht]] [[auf]] eigenen Füßen [[stehend]] (Ggstz. [[suus]]), in physicis [[totus]] [[alienus]] est, Cic. de fin. 1, 17. – β) der [[Gesinnung]], [[Denkart]], [[Neigung]] u. [[Lebensart]] [[nach]] [[einer]] [[Person]] od. [[Sache]] [[fremd]], entfremdet, [[abgeneigt]], [[nicht]] befreundet, [[feindselig]], verfeindet, [[gegen]] [[sie]] [[ungünstig]] [[gestimmt]], [[gleichgültig]] (Ggstz. [[amicus]], [[familiaris]], [[coniunctus]]), voluntates populi, Cic.: [[homo]], Cic.: ex alienissimis sociis amicissimos reddere, Cic.: [[neque]] [[solum]] illis aliena [[mens]] erat, [[nicht]] [[bloß]] [[bei]] jenen herrschte eine feindselige [[Gesinnung]], Sall. – m. ab u. Abl., [[alienus]] ab alqo od. ab alqa re [[animus]], Cic.: si est a me alienior, Cic.: [[homo]] [[non]] [[alienus]] a litteris, [[ein]] [[des]] Schriftwesens [[nicht]] unkundiger (im Schriftwesen [[nicht]] unbewanderter) [[Mann]] ([[zugleich]] [[mit]] dem [[Doppelsinn]]: [[ein]] dem Brieftragen [[nicht]] fremder M.), Cic.: [[numquam]] a poëtice [[alienus]] fui, Plin. ep. – m. Dat., [[alienus]] alci [[animus]] (Ggstz. [[animus]] in alqm pronior), Tac.: ambitioni [[alienus]] Ggstz. [[familiaris]] otio et litteris), Sen.: [[domus]] his aliena [[malis]], [[solcherlei]] Ränken (Getreibe) [[abgeneigt]], Hor. – m. Genet. (s. die Auslgg. zu Ov. [[fast]]. 1, 196), [[domus]] [[non]] aliena consilii, dem Pl. [[nicht]] [[fremd]], dem Pl. befreundet, Sall.: ioci [[non]] [[alienus]], kein [[Feind]] vom [[Scherz]], Ov. – subst., [[vel]] alienissimus rusticae vitae, [[auch]] der abgesagteste [[Feind]] [[des]] Landlebens, Col. 3, 21, 3. – b) v. Lebl. (konkr. u. abstr. Ggstdn.), [[fremd]], [[fremdartig]], dem eigenen [[Wesen]] od. der [[Beschaffenheit]], dem Zustande, dem Zwecke, den Verhältnissen [[nicht]] entsprechend, widerstrebend, [[ungewohnt]], [[ungeeignet]], [[ungehörig]]. [[unpassend]], [[unangemessen]], [[unzuträglich]], [[nachteilig]], [[mit]] etw. [[unvereinbar]], α) absol.: [[malis]] ridere alienis, [[mit]] verstellten Mienen, mephistophelesartig, [[höhnisch]] [[lachen]], Hor. [[sat]]. 2, 3, 72 (u. [[dazu]] Krüger u. Fritzsche): [[alieno]] gaudia vultu [[semper]] erant, das [[Weinen]] war dir [[näher]] [[als]] das [[Lachen]], Val. Flacc. 8, 164. – hanc rem tractare [[non]] [[alieno]] [[loco]] [[videor]], Quint. – [[alieno]] [[loco]] ([[Gelände]]) [[proelium]] committere, Caes. – alienā, alieniore aetate, Plaut. u. Ter.: [[alieno]] tempore, zur [[Unzeit]], Cic. u. Liv. (Ggstz. [[suo]] tempore, Varr.). – [[suo]] alienoque Marte pugnare, [[nach]] gewohnter u. ungewohnter [[Art]], Liv. – aliena verba, uneigentliche (Ggstz. propria). Cic.; u. verb. translata et aliena verba, Cic. (vgl. Cic. de or. 3, 157 u. or. 80): [[cetera]] ex prosae orationis usu alieniora praetermisimus, Gell. – u. [[non]] alienum est m. folg. Infinit., es ist [[nicht]] [[unzweckmäßig]], [[unzuträglich]] (s. Heusinger Cic. off. 1, 8), [[sponte]] vomere [[non]] alienum est, Cels.: u. so [[sed]] [[non]] alienum est (es ist [[nicht]] [[ungehörig]], [[ungeeignet]]) rationem huius verbi faciendi Zenonis exponere, Cic.: [[non]] alienum [[esse]] videtur proponere de etc., Caes.: [[cuius]] victoriae [[non]] alienum videtur quale [[praemium]] sit [[tributum]] docere, Nep.: [[non]] alienum [[esse]] [[arbitror]] [[breviter]] explicare, [[quae]] [[mihi]] sit [[ratio]] etc., Cic. – neutr. plur. subst. = [[nicht]] zur [[Sache]] Gehöriges, Fremdartiges, Ungehöriges, aliena ac [[nihil]] profutura petere, Sall.: aliena dicere (Ggstz. dicere [[quod]] causae prosit), Cic.: aliena loqui, Ungehöriges [[schwatzen]], [[Unsinn]] [[reden]] (v. Wahnsinnigen). Cels. u. Ov. – β) m. ab u. Abl.: navigationis [[labor]] [[alienus]] [[non]] ab aetate [[solum]] nostra, [[verum]] [[etiam]] a dignitate, Cic.: [[dolor]] (est) [[motus]] [[asper]] in corpore [[alienus]] a sensibus, dem Gefühle widerstrebend, Cic.: [[sententia]] [[non]] [[crudelis]], [[sed]] aliena a re [[publica]] nostra, Sall. – γ) m. bl. Abl.: [[aut]] suā personā [[aut]] tempore alienum, Cic.: alienum [[sibi]] videri dignitate imperii, Cic.: [[illud]] [[autem]] alterum alienum [[esse]] existimatione meā Cibyratas imperio [[meo]] [[publice]] venari, Cic.: indignum et alienum maiestate populi [[Romani]] videtur m. folg. Akk. u. Infin., Val. Max. – δ) m. Dat.: cibi stomacho [[non]] alieni ([[nicht]] unzuträgliche), Cels.: alienissimo [[sibi]] [[loco]], [[contra]] opportunissimo hostibus conflixit, Nep.: [[exemplum]] temporibus [[suis]] accommodatissimum, meis alienissimum rationibus, Cic.: [[quod]] [[maxime]] [[huic]] causae est alienum, Cic. – u. zugl. m. folg. Infin., moveri et ambulare [[nisi]] sanis alienum est, Cels.: [[non]] putavi alienum [[esse]] meis institutis [[haec]] ad te scribere, Cic. – ε) m. Genet, (s. die Auslegg. zu Ov. [[fast]]. 1, 196), aliarum rerum aliena, [[unvereinbar]] [[mit]] andern Erscheinungen, [[beispiellos]], Lucr.: [[omnia]] [[quae]] essent aliena firmae et constantis assensionis a virtute sapientiaque removit, Cic. – u. zugl. m. folg. Infin., [[quis]] alienum putet [[eius]] [[esse]] dignitatis, [[quam]] [[mihi]] [[quisque]] tribuit, [[quid]] in omni munere vitae optimum et verissimum sit exquirere, Cic. – ζ) m. ad u. Akk.: [[nihil]] [[mihi]] turpius [[apud]] homines fuisset, [[neque]] [[vero]] ad istam ipsam ἀσφάλειαν [[quicquam]] alienius (zweckwidriger), Cic. ad Att. 2, 19, 4: ad committendum [[proelium]] alienum [[esse]] [[tempus]] [[arbitratus]], Caes. b.G. 4, 34, 2: omnium [[autem]] rerum [[nec]] aptius est [[quicquam]] ad [[opes]] tuendas [[quam]] diligi, [[nec]] alienius [[quam]] timeri, Cic. de off. 2, 23.
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