nempe
Latin > English (Lewis & Short)
nempe: (often nĕmpĕ in Plaut., e. g. Mil. 906, 922; Trin. 328, 427, etc.; cf. Ter. Phorm. 2, 1, 77),
I conj. [nam and enclitic pe; cf.: prope, quippe, quis-p-iam, etc.].
I Prop., in strengthening or confirming an assertion, as that which cannot be disputed, indeed, certainly, without doubt, to be sure, assuredly (cf.: nimirum, scilicet).
1 In laying down a premise or conclusion: non istam dicit voluptatem. Dicat quamlubet: nempe eam dicit, in quā virtutis nulla pars insit, he certainly does speak of that, etc., Cic. Tusc. 3, 20, 49: nempe incomposito dixi pede currere versus Lucili, Hor. S. 1, 10, 1: nempe enim duo genera materiarum apud rhetores tractantur, Tac. Dial. 35; Lucr. 1, 385; Cic. Fl. 37, 91; id. Fin. 4, 15, 41: si ... necesse est, nempe sequitur ut, etc., Quint. 3, 8, 23.—
2 (Esp. in colloq. lang.) In summing up or explaining another's meaning, no doubt, certainly, I am sure: nempe illum dicis cum armis aureis, you doubtless mean, etc., Plaut. Mil. 1, 1, 16: nempe huic dimidium dicis, dimidium domi? St. Nempe sicut dicis, id. Aul. 2, 4, 14; id. Curc. 1, 1, 41.—
3 In stating a notorious or obvious fact or truth, certainly, of course, beyond question: nempe ego mille meo protexi pectore puppes, i. e. as everybody knows, Ov. M. 13, 93: nempe tulit fastus (Medea), ausa rogare prior, Prop. 5, 5, 42; Hor. Ep. 1, 10, 22: pater est mihi nempe biformis, Ov. M. 2, 663; Cic. Phil. 12, 11, 26.—
II Transf.
1 In questions, to ask a more precise or emphatic statement of something already said (cf. I. 2. supra): Quid ais? Nempe tu illius servos es? Plaut. Ps. 4, 7, 73: nempe hic tuus est? really? id. Rud. 4, 4, 13: St. Vivunt, valent. Ch. Nempe uterque? do you mean? id. Trin. 4, 3, 67: nempe negas ad beate vivendum satis posse virtutem? Cic. Tusc. 5, 5, 12; id. Brut. 3, 14.—
2 In replies, certainly, obviously, of course, Plaut. Mil. 4, 4, 26: Pompeii tertius consulatus in quibus actis constitit? Nempe in legibus, Cic. Phil. 1, 7, 18: in quā (urbe) tandem hoc disputant? Nempe in eā, etc., id. Mil. 3, 7; Quint. 10, 2, 4; 12, 2, 16; Pers. 2, 70.—
3 Ironically, forsooth, namely, to be sure: respice oh mi lepos! Cl. Nempe ita uti tu mihi es, Plaut. Cas. 2, 3, 18: at avus nobilis. Tuditanus nempe ille, etc., Cic. Phil. 3, 6, 16: dat mihi filiam suam; nempe quam alicui servorum ejus nupturam, Curt. 4, 11, 20; Tib. 2, 3, 28.
Latin > French (Gaffiot 2016)
nempe,⁹ adv. (nam, pe), sollicite la reconnaissance d’un fait] c’est un fait, n’est-ce pas ? que : non istam dicit voluptatem. — Dicat quamlibet ; nempe eam dicit in qua virtutis nulla pars insit Cic. Tusc. 3, 49, ce n’est pas à ta façon qu’il entend le plaisir. — Qu’il l’entende à sa guise ; un fait certain, n’est-ce pas ? c’est qu’il l’entend d’une façon où il n’entre pas l’ombre de vertu ; [d’où une série d’emplois] : a) [dans les interrog.] : nempe hic tuos est ? — Meus est Pl. Rud. 1057, l’homme-là est ton esclave, n’est-ce pas ? — Oui, cf. Pl. Ps. 353 ; Bacch. 188 ; Rud. 268 ; Trin. 1076, etc. ; nempe igitur ea restant quæ...? — Est ita ut dicis Cic. Part. 42, donc, n’est-ce pas ? ce qui reste c’est ce que...? — Oui, cf. Cic. Part. 33 ; Br. 14 ; Tusc. 5, 12, etc. ; b) [surtout dans les réponses] : at quo tempore futurum est (judicium) ? nempe eo, cum Cic. Verr. 2, 5, 177, mais à quel moment doit-il être prononcé (le jugement) ? à un moment, n’est-ce pas, où..., cf. Cic. Phil. 1, 18 ; 4, 8 ; 10, 6 ; Lig. 9 ; 25 ; Mil. 7 ; 15 ; Domo 34 ; Cæl. 71 ; Pis. 91, etc. ; suppeditatio bonorum... ; quorum tandem bonorum ? voluptatum, credo, nempe ad corpus pertinentium Cic. Nat. 1, 111, une abondance de biens... ; mais enfin de quels biens ? de plaisirs, j’imagine, et, bien entendu, n’est-ce pas ? de plaisirs sensuels ; c) [pour établir un fait indéniable qui servira de base à un raisonnement] : sed effugi insidias, perrupi Apenninum ; nempe in Antoni congressum colloquiumque veniendum est ; quinam locus capitur ? Cic. Phil. 12, 26, mais [une supposition !] je suis sorti des embûches, j’ai forcé l’Apennin ; il faut, n’est-ce pas ? en venir à l’entrevue, et aux pourparlers avec Antoine ; quel endroit alors prendra-t-on ? || [souvent alors en tête du développt] : quare... ede illa quæ cœperas.— Ego vero, inquam, si potuero... — Poteris, inquit... — Nempe igitur hinc tum ductus est sermo quod... Cic. Br. 21, fais donc cet exposé que tu avais commencé. — Quant à moi, répondis-je, si je puis... — Tu le pourras, repartit Atticus... — Eh bien igitur ] ! le point de départ, n’est-ce pas ? de l’entretien que nous eûmes alors, le voici..., cf. Cic. Mil. 79 ; Hor. S. 1, 10, 1 ; [même suivi de enim ] Tac. D. 35, 15 || [prépare une conclusion] : atque iidem vota suscipi dicitis oportere ; nempe singuli vovent ; audit igitur mens divina etiam de singulis Cic. Nat. 3, 93, vous prétendez aussi qu’il faut adresser des vœux à la divinité : chacun, n’est-ce-pas ? fait des vœux pour son propre compte ; donc la providence divine écoute même quand il s’agit de personnes en particulier ; d) [prépare une opposition] : consilia differebas in id tempus, cum sciremus... ; scimus nempe ; hæremus nihilo minus Cic. Att. 9, 15, 3, tu renvoyais les décisions à un moment où nous saurions... ; nous savons, n’est-ce pas ? mais nous n’en hésitons pas moins ; e) [pour limiter, restreindre] évidemment, naturellement, bien sûr : postulaturus eras ; quando ? post dies triginta ; nempe si te nihil impediret, si voluntas eadem maneret... Cic. Quinct. 82, tu allais faire la demande ; quand ? après trente jours ; à condition, n’est-ce pas ? (bien entendu) que rien ne te fît obstacle, que ta volonté demeurât la même... ; non me quidem, sed sapientem dico scire. — Optime ! nempe ista scire, quæ sunt in tua disciplina Cic. Ac. 2, 115, je ne dis pas que c’est moi qui sais, mais je dis que c’est le sage. — Très bien ! qui sait, n’est-ce-pas ? ce qui est dans ton système.